Aujourd’hui, tout le monde devient plus exigeant en matière de données produit — des distributeurs aux marketplaces en passant par les marques elles-mêmes.
Voici ce qu’il faut retenir :
Les standards se durcissent
Les règles de partage de données (comme celles du réseau GS1) deviennent plus strictes. Les erreurs de format, les champs manquants ou les incohérences sont désormais visibles et mesurées. Autrement dit : la qualité de vos fiches produit est sous les projecteurs.
Les distributeurs notent leurs fournisseurs
Les enseignes comme Carrefour ne se contentent plus de corriger les erreurs après coup : elles suivent la qualité des données via des tableaux de bord (“scorecards”) et demandent aux fournisseurs d’améliorer leurs pratiques.
Les marketplaces serrent la vis
Sur Amazon, par exemple, un tableau de bord “Listing Quality” indique les données manquantes ou erronées. Les fiches non conformes peuvent être masquées ou supprimées temporairement.
Les marques découvrent leurs faiblesses
Les audits montrent que de nombreuses marques n’exploitent pas encore pleinement toutes les données techniques de leurs produits. Plans, dessins éclatés, fiches techniques détaillées, informations d’installation ou d’entretien : autant d’éléments souvent incomplets, dispersés ou obsolètes.
Or, ces données sont aujourd’hui essentielles pour les distributeurs, installateurs et clients finaux. Quand elles manquent, les produits sont moins bien référencés, plus difficiles à comparer et moins visibles sur les plateformes B2B ou B2C.
Ces constats révèlent un enjeu de fond : beaucoup d’entreprises n’ont pas encore mis en place une gouvernance claire de la donnée produit. Les informations circulent entre plusieurs services ou outils sans pilotage global, ce qui complique leur mise à jour.
De plus en plus de marques comprennent que la donnée produit devient un véritable levier commercial et de performance, au même titre que le service client ou la qualité technique.
Les outils deviennent intelligents
De nouvelles plateformes mesurent en continu la “santé” des données produit (taux d’erreur, complétude, cohérence…) et proposent des comparaisons par catégorie. Cela aide les entreprises à cibler rapidement les points à corriger.
L’Europe pousse à plus de transparence
Avec le futur Passeport Numérique du Produit (Digital Product Passport), les fabricants devront partager plus d’informations sur la traçabilité et la conformité de leurs produits. Cela va renforcer le besoin d’utiliser des standards ouverts et communs.
Pourquoi c’est important
Des données fiables et complètes, c’est plus de visibilité et de ventes. Sur Amazon, une fiche produit “de qualité” peut générer jusqu’à 21 fois plus de conversions qu’une fiche incomplète.
Et demain ?
Les “bonnes pratiques” se généralisent :
- vérification automatique des données à l’envoi,
- blocage des fiches incomplètes,
- alertes sur les incohérences,
- suivi mensuel de la qualité.
Bref : la donnée devient un levier de performance, et non plus une simple contrainte technique.

